Le Scribe accroupi
Musée du Louvre - Paris - France
décembre 2014

Je visite des musées, des petits, des grands, d'anciens palais, des couvents, des gares sans trains ou des musées tout neufs. Quand je voyage, je les repère sur une carte et je cherche un hébergement à proximité, j'achète mes billets en avance. Pourquoi? Je pense que le musée est un lien fantastique entre le présent et l'histoire, un lien à cheval entre conquêtes et arts, un lien qui connecte ce que nous sommes à ce que nous étions, un lien essentiel qui nous maintient les pieds sur terre pour mieux se relever.
Le Louvre fait partie des musées que j'ai eu l'occasion de visiter un nombre incalculable de fois (merci, Stéphane :P). Généralement, je me focalise sur un département, je prends mon temps, je regarde et je respire. J'évite de faire des photos, quelques-une quand j'ai mon appareil, rarement plus. Cette visite avait donc une saveur toute nouvelle pour moi, car j'entreprenais de réaliser une série d'images dans l'un de mes musées préférés.
Voici le premier chapitre de cette série. Il s'agit d'un bonbon à la menthe, une étude graphique courte autour d'une seule oeuvre majeure (au sens propre et figuré) du département égyptologie, une petite statuette découverte à Saqquarah en novembre 1850 par l'archéologue Auguste Mariette alors qu'il cherchait le légendaire Serapeum de Memphis (un genre ce cimetière de taureaux sacrés), le Scribe accroupi qui quittera définitivement l'Égypte en 1854, acquit alors par le Musée du Louvre. Mariette découvrira des dizaines de reliefs et de sculptures et participera en 1858 à la fondation du Musée Boulaq aujourd'hui, Musée du Caire (petit moment éducatif, pardon ^^)
Le Scribe, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'est pas un petit rond de cuir au service d'un pharaon, mais très probablement un prince de l'ancien Empire égyptien. Il devait être un homme important. Malheureusement retrouvée anépigraphe, son identité restera inconnue.
La qualité de réalisation de la statue est particulièrement exceptionnelle. Son regard est saisissant de réalisme et d'une incroyable vivacité. On ne peut qu'être admiratif du travail réalisé il y a seulement 46 siècles.
L'objectif de cette série est donc, de présenter le Scribe et son environnement naturel à Sully au Louvre. J'ai essayé de retranscrire le plus fidèlement possible l'impression qu'on peut avoir lors de sa rencontre. J'ai tenté de rendre les couleurs et les textures avec un maximum de précision, cette touche chirurgicale et académique froide que j'aime tant :)