Et me revoilà parti dans une expédition urbaine (ou muséale comme vous préfèrerez) au muséum (d'ailleurs, pourquoi différencie-t-on musée et muséum ? Quand j'étais enfant je croyais qu'on parlait en réalité du "musée homme" car il y'avait des hommes dedans, enfin bref, tant je mystères linguistiques qu'on n’élucidera pas ce soir).
J'y étais déjà allé en novembre 2011 faire mes toutes premières photos. Un désastre, naufrage technique et résultats terriblement décevants. J'avais en tête d'y retourner une fois un peu plus d'expérience acquise, pourquoi aujourd'hui ? En bien je savais que le muséum était certainement l'un des lieux les plus sombres que je connaisse et comme j'avais échoué la première fois, l'envie de faire mieux me taraudait depuis mes récentes améliorations en nocturne.
Le mythique bâtiment genevois situé à l'avenue de Malagnou a vu passer des générations entières de gosses, plus ou moins attentifs, déambulé dans ses longs couloirs juste éclairés par des dizaines de vitrines colorées, reconstituant ce qui fut ou ce qui est, l'environnement naturel des animaux taxidermisés qui y sont exposés.
Je dois reconnaitre qu'il y a un vrai travail de mise en scène là-bas. De la savane africaine au champ de blé en passant par les banquises d'Arctique, on peut traverser la planète entière, une terre idéalisée, regroupant des spécimens par catégories. Parfois, un rectangle rouge encadre l'animal, indiquant que l'espèce est éteinte. Un muséum très étrange, dont le rôle pédagogique est de conserver pour les générations futures des animaux disparus définitivement.
Voici ma série de 36 clichés. J'ai essayé de respecter l'atmosphère du lieu, évidement en retirant les visiteurs habituels et en nettoyant part-ci par-là les images. J'ai eu beaucoup de mal à finaliser cette série, les conditions d'éclairage étant très difficiles, j'ai du user d'astuces et d'ingéniosité (enfin je pense) pour obtenir le rendu que j'espérais. Ce n'est pas la série "techniquement" la mieux réussie, mais elle à un certain charme je crois.